Samedi 16 octobre, Montréal
Ce matin, j’ai ouvert les yeux, regardé mon cellulaire, il était 8:30. Comme une automate, j’ai marché, je me suis pesée, j’ai respiré. Je me suis fait du café et j’ai respiré encore, l’esprit vide.
Devant mon ordi, avec mon café, j’ai tué le temps, en respirant sans y réfléchir, j’ai joué à cache-cache avec ma tête, avec mes pensées. Pendant deux longues heures j’ai fuis. J’ai couru loin, aussi loin que je le pouvais, loin de cet appart devenu un peu vide.
Et puis j’en ai eu marre. Je me suis levée et sans m’en rende compte et sans que je l’aies décidé, j’ai rangé, lavé , récuré. J’ai tourné le matelas, changé les draps. J’ai déplacé des trucs, j’ai fait ce qui était à faire depuis des mois. J’ai fais le ménage comme s’il s’agissait de ma vie. Comme si je voulais effacer cette absence, cette absence de toi…
Tout est bien rangé et bien propre maintenant mais le vide est encore là et il ne partira pas, pas maintenant, pas tout de suite, peut-être plus tard, peut-être pas du tout.
Je dois réapprendre, je dois me retrouver et avancer. Prendre la route droit devant moi et aller plus loin. Me rendre plus loin de ce qui ne m’appartient plus et plus près encore de qui je suis, d’où je veux aller et de ce dont ma vie se doit d’être.
Un pas à la fois, une respiration à la fois mais cette fois, en prenant conscience de l’oxygène qui remplit mes poumons et en prenant ma vie à pleines mains
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