Aujourd’hui, 25 décembre, c'est le jour de Noël. Un autre Noël difficile pour plusieurs d'entre nous. Éloignés des nôtres, en isolation ou peut-être même malades, c’est un temps des Fêtes tristounet qui commence, re commence.
De mon côté, je ne suis pas vraiment dans l’esprit de Noël cette année. Je crois que l’on aura tous compris pourquoi, un peu en tout cas, peut-être. C'est aussi, avec ces premiers jours de Fêtes que débutent mes vacances. Vacances que je regardais aussi d’un mauvais œil puisque de un, la grève vient tout juste de se terminer et que donc, je n’ai pas vraiment ni, besoin ni, envie de m’arrêter. Et, de deux, l’idée de passer une semaine seule, à ne rien faire, me déplaisait fortement.
Comme toujours, lorsque je fais face à ce genre de situation où je me sens déprimée, je me rappelle ce qu’une jeune femme m’a dit un jour...
J’étais alors dans un camp de vacances, je devais avoir 13 ou 14 ans. Les choses ne se déroulaient pas bien pour moi, les filles de mon groupe m'ostracisaient parce que je ne parlais pas comme elles, que je ne m’habillais pas comme elles, enfin bref, parce que j’étais différente d'elles. À l'époque, en fait, je ne me sentais bien nulle part. Ni à la maison, ni à l’école ni dans ce fichu camps de vacances où on m’avait envoyée de force, presque, parce que “Cela me changerait les idée, parce que ce serait bon pour moi.” Pensaient-ils.
Ce soir-là, donc, après une dure journée à me faire crier des noms et à me sentir persécutée, je me suis retirée loin du bivouac et loin d'elles. Et, assise au pied d’un arbre, j’ai éclaté. Je crois que j’ai tout pleuré, pleuré toute la peine que j’avais accumulée au fil des derniers mois ou des dernières années.
Au bout d’un moment, une monitrice est venue me rejoindre, elle m’a prise dans ses bras et elle n’a rien dit. Elle m’a laissée pleurer, silencieuse. Quand j’ai eu terminé et qu’il ne me restait plus que les soubresauts de mon chagrin, elle m’a tendu un mouchoir et elle m’a dit.
“Je ne sais pas ce qui te fait tant pleurer ma belle Mijo, mais je vais te partager ce qu’une personne que j’aime beaucoup m’a dit un jour. Le secret du bonheur, c’est d’arriver à prendre toutes les pommes pourries que la vie t'envoies et de les transformer en un bon cidre mousseux.”
Je n’ai jamais oublié cette phrase.
J’ai donc décidé d’utiliser mes journées de vacances à faire des choses que j’aime et à transformer ma solitude en occasion d’écriture et de bien être. Voilà.
Vous connaissez la chanson des douze jours de Noël? Je vous la mets ici… au cas où.
Chaque jour je vais, tel l’ami de cette chanson, vous offrir un petit texte accompagné d’une recette en lien avec le cadeau reçu. Voici la liste.
Le 1er jour : Un moineau dans un pommier
Le 2ème jour : Deux caramels
Le 3ème jour : Trois petites poules
Le 4ème jour : Quatre pissenlits
Le 5ème jour : Cinq gros poussins
Le 6ème jour : Six poésies
Le 7ème jour : Sept pincettes
Le 8ème jour : Huit parapluies
Le 9ème jour : Neuf bonnets neufs
Le 10ème jour : Dix bigoudis
Le 11ème jour : Onze pierres ponces
Le 12ème jour : Douze ventouses
Je vous laisse deviner ce que je vous préparerai en lien avec ça!
Pour le moment, hier j’ai réveillonné avec ma fille et pour le premier jour de mon Noël je vous présente, une caille aux pommes, servie avec une purée de pomme de terre, des petits pois à la française et un beignet de pomme.
La caille aux pommes
Pour 4
Ingrédients :
Pour la farce
2 grandes tranche de pain tranché sans gluten
30 ml de Calvados (ou cognac ou brandy)
45 ml de compote de pommes
1 petit oignons haché fin
Sel & poivre
Pour les cailles
4 cailles
1 oignons
250 ml de cidre de pomme
125 ml de compote de pomme
60 ml de Calvados (ou cognac ou brandy)
60 ml de farine tout usage sans gluten
500 ml de bouillon de boeuf
Du beurre et de l’huile pour la cuisson
Sel & poivre
Méthode :
Préchauffer le four à 350°F ou 160°C
Dans un bol, mélanger tous les ingrédients de la farce.
Laver et essuyer les cailles.
Les remplir de farce et les ficeler, Saler et poivrer
Dans une casserole allant au four faire fondre le beurre avec l’huile (ça c’est pour éviter que votre beurre noircisse trop vite) et y faire colorer les cailles.
Retirer les cailles et réserver.
Retirer un peu de gras et faire suer l’oignon dans la casserole.
Singer (saupoudrer la farine dans la casserole)
Déglacer avec le Calvados et mélanger
Ajouter la compote de pomme, le cidre et le bouillon. Bien mélanger.
Assaisonner. Goûter. Ajuster
Remettre les cailles dans la sauce et cuire au four une vingtaine de minutes ou jusqu’à tendreté de la chair.
Pour le vin d'accompagnement, vous pouvez boire le cidre que vous aurez déjà ouvert pour la recette, ici j’ai choisi celui-ci :Domaine Lafrance Légende d'Automne. Un produit québécois, légèrement sucré, pas cher et faible en alcool (9%)
Bon appétit et surtout, passez de très joyeuses Fêtes!!!
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