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Les douze ventouses

Dernière mise à jour : 25 févr.


Le premier juillet 1987 je m'asseyais pour la première fois dans un avion, direction Vancouver. J’étais excitée, fébrile et inquiète à la fois parce que je ne savais pas du tout ce qui arriverait pendant que j’étais là-bas, je partais à la rencontre de moi-même et je ne savais pas qui j’allais trouver.


Le vol s’est bien déroulé et nous sommes arrivées à l’heure pour notre prochain transport, qui lui nous emmenait à Horseshoe Bay ou nous allions passer la nuit, avant de prendre le traversier le lendemain matin. Cette jolie petite ville portuaire se trouve être une banlieue au nord de la ville de Vancouver d'où partent les traversiers pour l'Île de Vancouver.


Nous avons passé une journée agréable en compagnie de la cousine de mon “amie” A qui nous a fait visiter un peu et emmener manger. Le soir venu, avec le décalage horaire, je ne m’endormais pas alors je suis allée me balader sur la grève.


Mais qu'est-ce que je fous ici?


J'avais quitté mon appartement, quitté mon boulot pour voyager avec ma blonde qui, finalement une semaine avant le départ, m'a annoncé que nous deux, c’était fini et moi, l’autre tarte, j’étais partie avec elle quand même. Ĵ’avais réalisé l’ampleur de ma bêtise en la voyant faire comme si de rien n’était, me présentant comme sa colocataire qui voulait voir du pays…


Je le réalisais, mais c’était bien trop tard. Je ne pouvais plus faire marche arrière. Je n’avais plus un sous et mon billet de retour était dans deux mois. J’allais donc jouer le jeu et, avec un peu de chance, j’y trouverais mon compte. Le lendemain nous partions pour la dernière partie de notre trajet. Le traversier d’une durée de 2 heures pour nous rendre à Nanaimo, ensuite le bus jusqu’à Campbell River et, ensuite, deux autres traversiers pour enfin atteindre notre destination finale, Cortes Island, là où sa mère nous attendait. Les présentations faites, je me suis rendue à ma chambre qui était en fait le deuxième étage non fini de la maison. La charpente et le toit étaient en place, les cadres pour les portes et les fenêtres étaient là mais c’est tout. Aucune fenêtre ou porte n'était installée. Ce sera un long deux mois.


Quelques jours après notre arrivée je me suis présenter à l’un des deux seuls restaurants de l'île et ils ont accepté de m’engager pour faire du ménage et éplucher des patates, 2 jours par semaine, et, entre ça, j'allais aussi à la pêche aux palourdes lorsque la marée était basse. J, la mère de mon ex, embarquait les poches de palourdes et allait les vendre à l’autre bout de l’île. Ça payait peu, mais je n'avais pas beaucoup d’occasion de dépenser non plus.


Au bout de quelques semaines, j’étais à mon aise. J’étais installée et, finalement, c’était très agréable de dormir en écoutant les bruits de la forêt en se faisant bercer par la brise nocturne. Mon séjour a passé en coup de vent et c’était maintenant le temps de quitter l'île.


Au retour, nous avons passé quelques jours à Horseshoe Bay et, le premier soir A m’a invitée au restaurant, le même ou nous étions allées le premier soir. Assises sur la terrasse, nous avions presque l’impression d’avoir les pieds dans la mer. Quand le serveur est venu prendre notre commande, j’ai demandé ce qu'étaient les Calamaris, il m'a répondu que c’était de la pieuvre. On ne vit qu’une seule fois, essayons!


J’étais un peu déçue à prime abord lorsque j’ai reçu mon assiette, je regardais ces petites rondelles d’un air perplexe parce que je m’attendais à voir des tentacules avec des ventouses, pas à ces petits beignets!


Un peu contre mon gré j’ai pris une bouchée et je fus charmée par la légèreté de la panure et le goût savoureux du calmars.


À la fin du repas, A m’a regardé et elle m’a annoncé qu’elle ne rentrait pas à Montréal avec moi. Je m’y attendais. Je comprenais. Ça faisait déjà longtemps que c’était fini de toute façon.


En ce dernier jour, le douzième de mon Noël,


Calmars à la lime épicée

Pour une personne


Ingrédients :


Pour l’appareil à l'anglaise


Des calamars en quantité suffisante

¼ tasse de chapelure sans gluten

¼ tasse de chapelure Panko Haiku sans gluten

¼ tasse de flocon de maïs écrasés (Corn Flakes sans gluten)

1 tasse de farine tout usage sans gluten

Le zeste d’une demi lime

de la poudre d’ail, du la poudre d’oignons, du sel et du poivre

! oeuf battu

De l’huile pour la friture


Pour la sauce


½ tasse de mayonnaise

1 petite échalote grise hachée finement

1 pion d’ail haché fin

Le zeste d’une demi lime

le jus d’une demi lime

15 ml de Sauce Sambal Oelek, ou, au goût

Sel et poivre


Méthode :


  • Pour la sauce, mélanger tous les ingrédients ensemble.

  • Mélanger les deux chapelure ensemble avec les flocons de maïs écrasés

  • Mélanger la farine avec le reste des ingrédients, à l'exception de l'œuf.

  • Bien battre l’oeuf et y ajouter 2 cuillère à table d’eau

  • Bien éponger les calamars, et les passer à l’anglaise c'est-à-dire, d’abord dans le mélange de farine, puis dans l'œuf et finalement dans la chapelure. Bien enrober chaque morceau.

  • Frire dans l’huile de cuisson, environ deux minutes de chaque côté.

  • Servir



Pour accompagner cette entrée, ce que je préfère c’est une bonne bière froide.


Bon appétit!


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